Dans une récente décision, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) irlandaise a infligé une amende substantielle de 345 millions d’euros à TikTok pour non-respect du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), en particulier en ce qui concerne les données des enfants. Cette action fait suite à une enquête menée entre juillet et décembre 2020, révélant des irrégularités dans le traitement des données personnelles, notamment celles des enfants qui constituent la principale audience de la plateforme.
🟠 Problèmes identifiés
L’un des principaux problèmes soulevés par la CNIL est que lors de l’inscription, le compte d’un enfant est par défaut public. De plus, la fonction « connexion famille », qui lie le compte d’un parent à celui d’un enfant, manque de clarté, car il n’est pas clairement indiqué si la personne connectée est bien le parent ou un tuteur légal. La vérification de l’âge est également mise en avant, TikTok fixant l’âge minimum à 13 ans, bien que des enfants plus jeunes aient réussi à s’inscrire.
🟠 Contexte réglementaire
Cette amende n’est pas la première du genre, puisque plus tôt dans l’année, Meta (Facebook et Instagram) a également été sanctionné par la CNIL irlandaise. La décision contre TikTok a été prise après consultation et amendement par plusieurs régulateurs européens, et a finalement été approuvée par le European Data Protection Board.
🟠 Réaction de TikTok
TikTok, cependant, n’est pas en accord avec cette décision. Un porte-parole de la plateforme a exprimé son désaccord respectueux, en particulier concernant le montant de l’amende. Il a souligné que les critiques de la CNIL étaient centrées sur des fonctionnalités et des paramètres qui étaient en place il y a trois ans, et qui ont depuis été modifiés. Par exemple, les comptes des utilisateurs de moins de 17 ans sont désormais configurés par défaut en mode privé.
🟠 Implications et conclusion
Cette affaire met en lumière l’importance de la conformité au RGPD pour les plateformes en ligne, en particulier celles qui traitent des données sensibles telles que celles des enfants. Elle souligne également le rôle crucial des régulateurs nationaux et européens dans l’application des normes de protection des données.
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